Intervention de Louis Gallois

Réunion du 19 février 2014 à 10h00
Mission d'évaluation et de contrôle des lois de financement de la sécurité sociale

Louis Gallois, commissaire général à l'investissement :

Pour l'IDEX de Toulouse, par exemple, étant donné que le programme initialement adopté ne faisait plus consensus après les changements de présidence intervenus dans l'université toulousaine, nous avons indiqué qu'il n'y aurait pas d'IDEX tant que ce consensus n'aurait pas été reconstruit sur des bases respectant les principes des investissements d'avenir. Ce processus a pris un an et nous avons dû convaincre Toulouse de mettre en place un comité d'arbitrage totalement indépendant, ce qui n'était pas prévu au départ, et d'adopter une gouvernance stable. Je ne suis pas certain que ce dernier objectif ait été rempli, car le conseil d'administration reste pléthorique, mais au moins ce conseil dispose-t-il d'un bureau à taille humaine, investi de pouvoirs de gestion. L'IDEX de Toulouse doit être suivie avec le plus grand soin, car c'est celle qui nous pose le plus de problèmes pour ce qui est du respect de nos orientations.

Quant à l'IDEX Sorbonne Universités, l'université de Paris II ayant décidé de s'en retirer, nous l'avons informée qu'elle ne pouvait plus avoir accès aux financements de l'IDEX et que nous allions procéder à un audit de Prolex, l'initiative d'excellence en formations innovantes (IDEFI) qu'elle avait constituée, pour savoir si elle méritait d'être soutenue. Nous avons parallèlement fait savoir à Sorbonne Universités que, la consistance de l'IDEX ayant été modifiée par le retrait d'une université très importante dans le domaine juridique, nous réduisions sa dotation de 100 millions d'euros. Cette dotation ne sera cependant pas réutilisée jusqu'au réexamen des IDEX auquel nous procéderons en 2016. Il reviendra alors à Sorbonne Universités de nous indiquer comment sera reconfiguré le périmètre de l'IDEX afin d'assurer sa cohérence et son équilibre. En fonction des éléments qui nous seront fournis, nous déciderons de réaffecter à l'IDEX tout ou partie de l'enveloppe de notre financement, soit de zéro à 100 millions d'euros.

À Toulouse encore, nous avons mis fin au financement de l'IDEFI FORMADIM, consacrée à la formation des maîtres, du fait d'une modification excessive de ses objectifs.

Mon prédécesseur, M. René Ricol, a acquis ses lettres de noblesse le jour où le jury a refusé le projet de Saclay. C'est à partir de ce jour qu'on a commencé à prendre au sérieux les IDEX.

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