Les crédits de recherche alloués aux études nucléaires, qui reposent entre autres sur la simulation, sont de 190 millions d'euros sur l'enveloppe de 750 millions d'euros consacrée aux études amont. Ces montants ont vocation à croître.
La France est la dernière à avoir conduit des essais nucléaires. Nos capacités de simulation se fondent les résultats tirés d'essais encore proches. Si l'on ajoute à cette donnée la qualité de nos installations, je pense par exemple au laser mégajoule, nous disposons d'une capacité de simulation de qualité supérieure à celle des États-Unis, dont les derniers essais sont plus éloignés dans le temps. Techniquement, nous disposons d'armes dites robustes, en ce sens qu'elles sont construites avec des marges d'erreur supérieures à celles des Américains. On pourrait même voir leurs déclarations sur la fin des armes atomiques comme révélatrices du fait qu'ils sont conscients des limites technologiques de leur arsenal, voire comme une tentative pour déstabiliser notre système.
C'est en tenant compte de ces éléments qu'il faut aborder la question de la fiabilité de la simulation. Rien n'indique qu'elle le sera encore dans 50 ans, mais, si cela ne devait ne pas être le cas, la difficulté concernerait toutes les puissances dotées.