Cela veut dire, et chacun partage cette analyse, qu'1,6 point de TVA en plus, c'est tout au plus, monsieur le rapporteur général, 0,6 point d'inflation, avec une répercussion à 100 %.
Enfin, dans le cadre d'un dialogue social ressourcé, la baisse des charges dans les entreprises permettrait une légère hausse des salaires dans ces mêmes entreprises, donc une hausse du pouvoir d'achat avec les accords compétitivité-emploi chers à Xavier Bertrand.
Alors que faire maintenant ? Attendre ? Certainement pas. Vous nous dites, par la voix du rapporteur général : « on réfléchit, il y a des pistes. ». Mais nous sommes menacés par une récession à très court terme et une stagnation durable se profile à moyen terme, comme celle qu'a connue le Japon.
Cette TVA sociale, les Allemands l'ont mise en place en 2004 avec un indéniable succès, ce qui leur a permis de renouer avec la croissance et de diminuer leur déficit. Le Président de la République lui-même déclarait le 1er février dernier que « s'il n'y a pas de croissance, nous n'atteindrons pas les objectifs de réduction des déficits publics. »
Mes chers collègues socialistes, laissons de côté quelques instants les idéologies et choisissons l'efficacité. La hausse de la CSG se profile, même si vous le niez encore, et cette hausse n'est pas la bonne solution. Cette CSG ne sera qu'un transfert de charges des entreprises vers les contribuables, pénalisant plus le pouvoir d'achat des ménages et des retraités. Nous prenons date aujourd'hui, monsieur le rapporteur général, et vous le rappellerons sans cesse.
En septembre 2011, Pierre-Alain Muet déclarait craindre une hausse de CSG qui entraînerait une baisse du pouvoir d'achat.
La désindustrialisation de notre pays va s'aggraver plus encore si nous n'agissons pas rapidement. Le drame d'Aulnay-sous-Bois sera suivi par de nombreux autres que nous déplorerons tous. On n'a pas le droit de dire, monsieur le rapporteur général, « on a tout essayé », comme François Mitterrand le disait pour le chômage.
Plus de soutien à l'innovation, à l'exportation ou à l'accès au crédit, cela ne suffira pas pour retrouver compétitivité et croissance. L'immobilisme d'aujourd'hui, c'est le déclin assuré de demain et la destruction d'emplois en rafales dans les prochaines semaines, parce que les entreprises vont mal. Le groupe de l'UDI s'opposera avec détermination à l'annulation de la TVA sociale qui nous engage sur la pente de la désindustrialisation et tourne durablement le dos à la croissance. (Applaudissements sur les bancs des groupes UDI et UMP.)