Vous avez bien fait d'indiquer, monsieur le président Lebreton, que vous êtes malgré tout issu de la région Bretagne, où ce sujet a fait débat. D'où ma première question : comment avez-vous vécu, à la fois en tant que président de département et comme acteur politique d'une région, ce mouvement d'hostilité à l'égard de la mise en oeuvre de l'écotaxe ? Je rappelle qu'à l'origine, le consensus était total, au Parlement, dans l'opinion publique et au sein des médias.
Ma deuxième question portera sur tout ce qui concerne les allégements, les exonérations, la spécificité des territoires, la péninsularité, la périphéricité, etc. Quelle est votre approche ? Que répondez-vous à ceux qui mettent en avant, non pas la spécificité des territoires, mais celle de certaines filières industrielles ? Que répondez-vous au président Chanteguet sur l'éventualité de l'élargissement de l'assiette de la taxe, qui permettrait de limiter l'impact de celle-ci ? Avez-vous imaginé une recette nouvelle qui permettrait de financer les infrastructures en général, et le réseau départemental en particulier ? J'observe enfin que, dans certains départements comme le mien, il n'y a pas d'alternatives – fluviale, maritime ou ferroviaire – au réseau routier, alors même que c'était pour financer de telles alternatives que M. Borloo avait imaginé l'écotaxe et soutenu le principe du Grenelle 1 puis du Grenelle 2.