C'est exact, mais je m'étais alors singularisé au sein de la majorité sur ce point.
S'agissant des solutions alternatives pour le financement de l'AFITF, M. Benoit a rappelé la piste du CICE. Nous avons tous été surpris de constater que, sur les quelque 15 milliards d'euros consacrés au CICE en 2013, 2,5 milliards revenaient à la grande distribution et à peine 3 milliards à l'industrie, pourtant présentée comme prioritaire. N'est-il pas concevable de récupérer une petite partie de ces dépenses au profit de l'AFITF ? Et n'existe-t-il pas d'autres possibilités, notamment l'instauration d'un prélèvement additionnel sur le gasoil ?
Je suis tout à fait d'accord avec M. Savary : notre Mission a besoin d'études, afin d'objectiver le débat. Il conviendrait en particulier de connaître, dans chaque secteur, la part que représente le coût du transport et de la logistique dans le prix des produits finaux. J'avais interrogé le ministre délégué chargé des transports sur ce point sans obtenir de réponse satisfaisante. Cette part est évidemment très variable en fonction de la nature et du poids des marchandises transportées. Elle est très importante dans le secteur agroalimentaire, ce qui peut expliquer que celui-ci ait été en pointe dans la mobilisation contre l'écotaxe.
Notre Mission devrait auditionner des économistes spécialistes du domaine des transports. J'avais notamment proposé que nous recevions M. Rémy Prud'homme.