Toute réforme doit être comprise économiquement et acceptée socialement. Il existe au moins trois points de blocage. Premièrement, il semble difficile de revenir sur le contrat avec Ecomouv'. D'une part, cela serait très coûteux. D'autre part, le dispositif de contrôle mis en place est très complexe, comme l'a montré l'audition de la directrice générale des douanes et des droits indirects. Doit-on maintenir ou non les portiques ? Peut-on s'en passer ? Comment ? Le choix de cette technologie ancienne et visuellement agressive a eu un effet psychologique important sur le terrain. Il existe certainement des technologies alternatives plus simples, utilisant des capteurs.
Deuxièmement, le mécanisme de répercussion de l'écotaxe a été mal compris et mal accepté. Nous avons demandé à plusieurs reprises des études permettant d'évaluer non seulement l'impact macroéconomique de l'écotaxe, mais aussi ses conséquences sur différentes régions et sur la chaîne logistique de plusieurs types d'entreprises.
Troisièmement, nous devons examiner toutes les hypothèses, notamment celles qui ont été présentées par le président de l'AFITF. Pour chacune d'entre elles, nous devrions disposer d'une étude d'impact économique. En particulier, serait-il envisageable d'instaurer une taxe additionnelle sur le gasoil ?
Les paramètres à prendre en compte sont nombreux et il n'existe pas de solution évidente qui permette à tout le monde de sortir par le haut. Il est néanmoins indispensable de trouver un mécanisme pour financer les infrastructures de transport dans notre pays.