Ces pratiques, on les subit de plein fouet en Languedoc-Roussillon, mais pas seulement. Avec les Espagnols, ce n'est pas le différentiel social qui pose problème, car il est assez faible ; c'est qu'ils ont créé une activité qu'on désigne au CNR sous le vocable de « Espagne low cost », en délocalisant des entreprises en Roumanie ou en Pologne. Avec des chauffeurs dont le coût de revient est de 45 % par rapport à celui d'un chauffeur français, ces gens-là, par le biais du cabotage, pompent aujourd'hui tout le travail français.
Le gros inconvénient du cabotage, c'est qu'il n'a pas été assorti de garde-fou. Selon l'UNOSTRA, il devrait être soumis à l'obligation de rentrer dans le pays d'origine, quitte à l'aménager en autorisant jusqu'à cinq cabotages sur la totalité de l'Europe plutôt que trois sur sept jours.