Intervention de Marc Le Fur

Réunion du 10 avril 2014 à 10h30
Mission d'information sur l'écotaxe poids lourds

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarc Le Fur :

La logique de l'écotaxe est de faire payer l'aval. Or l'aval est à l'heure actuelle plus fragile qu'il ne l'était lorsque la mesure a été adoptée. Les périodes de grande prospérité qu'ont connues les boulangers sont maintenant terminées : aujourd'hui, des boulangeries déposent le bilan. Quant au pouvoir d'achat du consommateur, il baisse.

Si la France est un grand pays producteur de blé, le blé panifiable n'est produit que dans quelques départements et doit donc parfois être transporté assez loin de son lieu de production. Quelle est la part du rail dans le transport de blé ? Augmente-t-elle ? Selon mes informations, le rail serait totalement déconnecté des besoins de la meunerie.

Une réflexion pour terminer : vous avez évoqué la question des transports spécialisés, qui ne peuvent prévoir de fret au retour. Or elle ne se pose pas seulement pour la meunerie : elle se pose pour tous les transports agroalimentaires, qui ne peuvent transporter aucun produit au retour pour payer ne serait-ce que les frais d'essence – ce problème concerne particulièrement le gigantesque trafic agroalimentaire du grand Ouest vers la région parisienne. Or les transporteurs devront payer l'écotaxe, même lorsqu'ils rentreront à vide, ce qui est aberrant, puisqu'ils devront payer un impôt sur le transport alors qu'ils ne transporteront rien !

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