S'agissant du maquereau, l'Europe a adopté une position très ferme vis-à-vis de l'Islande, qui s'est octroyé unilatéralement une augmentation de 140 % de ses quotas, et de la Norvège. C'est un sujet de tension : c'est pourquoi la ministre norvégienne chargée de la pêche a souhaité me rencontrer.
Les zones marines de conservation – ou Marine Conservation Zones –, qui sont l'expression du réalisme britannique, nous préoccupent car elles répondent à une stratégie de sanctuarisation, même si elles ne sont pas nécessairement interdites à la pêche. L'approche doit être homogène afin que les pêcheurs français ne soient pas les seuls à faire l'objet de mesures d'interdiction.
Nous sommes, par ailleurs, d'autant plus sensibilisés par l'avenir des jeunes marins diplômés que nous souhaitons garantir l'attractivité des métiers de la pêche et de la mer. Il faut que le Conseil national des pêches fasse connaître les problématiques en jeu.
Enfin, la pêche à la civelle est un sujet compliqué et l'anguille est une espèce menacée. La civelle subit en quelque sorte une double peine puisqu'elle est pêchée aussi bien en eau douce qu'en mer. Il s'agit à la fois d'une pêche professionnelle et d'une pêche de loisir, comme le prix du kilo atteint 450 euros, on peut parler d'un loisir lucratif. Il faut également mettre un terme aux pratiques de pêche peu vertueuses. C'est pourquoi la ministre de l'écologie, Mme Delphine Batho, est favorable à une démarche très stricte. Des contrôles réalisés en eau douce ont permis de réaliser des progrès. J'ajoute que nous sommes parvenus il y a deux heures à peine à un accord équilibré portant sur 34 tonnes, soit un quota équivalent au niveau de pêche constaté en 2012.