Intervention de Laure de La Raudière

Réunion du 16 avril 2014 à 9h30
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaure de La Raudière :

Si jamais nous introduisons cette obligation dans la loi mais qu'il advient par la suite qu'un débat ne donne pas lieu à la formulation de propositions, les acteurs de l'économie sociale et solidaire auront la possibilité d'attaquer l'État devant le tribunal administratif. Et c'est effectivement ce qui se produira, compte tenu de la judiciarisation croissante de notre société. Il serait donc préférable que le Gouvernement s'engage à faire figurer cette disposition dans une circulaire, plutôt que dans la loi, ce qui nous éviterait un risque contentieux. Plusieurs collègues et moi-même réfléchissons actuellement à la façon de rédiger la loi et au risque contentieux que sous-tend ce type de dispositions – contentieux qui engorge nos tribunaux de façon injustifiée. Qui plus est, l'enjeu de ce projet de loi est d'une tout autre nature que l'amendement que nous examinons. Et, bien que j'appartienne à l'opposition, je me permets néanmoins d'attirer l'attention de mes collègues sur l'importance de ce problème : sans doute ont-ils eux aussi reçu dans leurs permanences des personnes attaquées en justice sur le fondement de textes de loi sans portée normative.

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