Nous nous retrouvons cet après-midi pour auditionner M. le professeur Yves Lévy, puis émettre un avis sur sa nomination aux fonctions de président de l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM). Cette nomination, qui relève du Président de la République, fait partie de celles sur lesquelles notre Commission doit se prononcer au préalable, en application de l'article 13 de la Constitution.
Je rappelle qu'aux termes de cette procédure, si l'addition des suffrages négatifs émis dans les commissions compétentes de l'Assemblée nationale et du Sénat atteint les trois cinquièmes du total des suffrages exprimés, le Président de la République ne peut pas procéder à la nomination. Ce rappel négatif ne m'empêche pas, monsieur le Professeur, de vous souhaiter un sort plus heureux…
L'an dernier, notre commission avait donné un avis favorable à la reconduction de M. André Syrota à la présidence de l'INSERM ; celui-ci atteignant la limite d'âge le 20 avril prochain, nous sommes à nouveau sollicités aujourd'hui pour nous prononcer sur la nomination de son successeur, ne vous en étonnez donc pas.
M. le professeur Yves Lévy, vous vous êtes rendu hier devant nos collègues de la Commission de la culture du Sénat pour vous livrer au même exercice.
Vous êtes professeur des universités et praticien hospitalier, vous avez dirigé le service d'immunologie clinique du groupe hospitalier Henri Mondor de Créteil de 2006 à 2012 et assuré les fonctions de directeur scientifique du programme vaccinal de l'Agence nationale de recherches sur le SIDA et les hépatites virales, l'ANRS, de 2006 à 2012.
Vous avez ensuite rejoint le cabinet de la ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche, Mme Geneviève Fioraso, comme conseiller spécial.
L'audition d'aujourd'hui va vous permettre de nous présenter vos projets et votre ambition pour l'INSERM, organisme que vous connaissez bien puisque vous y avez exercé en tant que chercheur de 1986 à 2012.
Vous nous direz sûrement quels sont les actions et les domaines de recherche que vous souhaitez privilégier. Plus spécifiquement, envisagez-vous – comme cela semble être la tendance aux États-Unis – de revaloriser les financements directs des chercheurs et des équipes de recherche, parallèlement aux financements sur projet ?
Monsieur le professeur, je vous propose de vous donner la parole pour une intervention liminaire, après quoi un dialogue pourra s'instaurer avec les membres de la commission. Je rappelle que nous procéderons à huis clos au vote sur votre nomination, à l'issue de votre audition.