Une fois n'est pas coutume, le groupe UMP par ma voix s'exprimera dans une tonalité proche de celle que vient d'exprimer notre collègue Colette Langlade pour le groupe SRC. L'INSERM se trouve aujourd'hui à un moment clé de son histoire, cinquante ans après sa création. Il fait aujourd'hui partie des grands organismes de recherche qui se sont adaptés aux grandes évolutions de la recherche ; il a réussi à développer une fertilisation croisée avec d'autres secteurs de la recherche.
Permettez-moi de saluer le travail remarquable réalisé par votre prédécesseur, le professeur André Syrota, qui a revivifié des axes de développement de l'Institut en capitalisant sur son expérience passée au Commissariat à l'énergie atomique, et notamment à la direction des Sciences du vivant. Une ligne directrice me semble vous rassembler tous deux, lui le spécialiste de la médecine nucléaire, vous l'immunologue émérite : tous deux êtes à la fois professeur d'université et praticien hospitalier. Cela illustre à mes yeux le lien fort qui doit exister entre recherche fondamentale et recherche appliquée dans ses différents domaines.
Je voudrais vraiment vous remercier pour la qualité de la présentation que vous venez de nous faire et dans laquelle vous avez bien cerné les enjeux de la fonction que vous briguez. J'aurais six questions à vous poser. La première concerne l'innovation et son lien avec le monde économique : quelle articulation imaginez-vous entre INSERM Transfert et les toutes nouvelles sociétés d'accélération du transfert de technologie (SATT), financées grâce aux investissements d'avenir et qui maillent tout notre territoire ? Ma deuxième question porte sur l'alliance AVIESAN créée en 2009 afin de mieux coordonner nos efforts de recherche et d'aller plus vite plus loin grâce à ce lieu d'échanges : quels partenariats envisagez-vous, au sein de l'alliance, avec les autres organismes de recherche – le CNRS, le CEA, l'Institut Pasteur, l'Institut Curie pour ne citer qu'eux – pour éviter les risques de doublons et démultiplier nos capacités de recherche ? En matière de financements – je sais que la question n'est pas simple –, quelle articulation envisagez-vous entre les crédits récurrents et les financements par projet ? S'agissant des partenariats avec l'université, comment l'INSERM pourrait-il les renforcer, notamment à l'international ? Votre carrière, qui vous a permis de connaître de grandes universités très puissantes notamment aux États-Unis, pourrait vous avoir donné des idées novatrices en la matière. Enfin, s'agissant de l'organisation interne de l'institut, allez-vous conserver la même structure que votre prédécesseur ou envisagez-vous de la faire évoluer ?
En conclusion, et vous l'aurez compris à la tonalité générale de mon propos, le groupe UMP vous apportera son soutien dans le vote qui interviendra tout à l'heure.