Je vous propose maintenant de faire le point sur l'après exposition, sur les empreintes que pourrait laisser une telle exposition universelle.
Commençons par les empreintes matérielles : dans le Grand Paris, les six pôles, construits pour l'occasion en amont, sont appelés à être pérennes. Ce n'est pas une déconstruction, mais une véritable construction du Grand Paris. Ces six pôles s'inscrivent dans les CDT et sont appelés à développer l'identité locale de chaque zone.
Dans ces six pôles, on retrouve : d'une part, les collaborations internationales, qui seront nouées pour l'occasion et seront amenées à s'inscrire dans la durée sur le territoire ; d'autre part, les six monuments symboliques qui sont amenés à devenir, comme leur nom l'indique, des symboles, non seulement de cette exposition universelle de 2025, mais aussi plus largement du Grand Paris de demain et qui permettront de développer un tourisme lié non pas juste à l'expérience esthétique, mais à l'expérience immersive, à l'expérience interactive.
En revanche, les musées et les lieux culturels, que ce soit le Musée de l'Homme, au centre de Paris, ou plus généralement les musées français de l'ensemble du territoire, reprendront leur fonctionnement habituel à la fin de l'exposition universelle, de sorte que la transformation de ces musées et de ces lieux culturels sera éphémère, et donc véritablement exceptionnelle pendant les six mois de l'exposition.
Par ailleurs, les dispositifs immersifs, dont on vous a présenté deux exemples (Marseille et Toulouse), sont destinés à développer l'identité locale des régions et des grandes métropoles. C'est pour cela qu'on a choisi Marseille pour installer le dispositif de la ville sous-marine. Ces dispositifs immersifs ont vocation à s'inscrire dans la durée et à devenir de véritables centres d'attraction pour un tourisme alternatif, basé sur l'expérience.
Enfin, les transports seront développés, modernisés, ce qui permettra de relier le territoire français, d'accompagner le mouvement de décentralisation, mais aussi de mieux relier la France au reste du monde.
Passons à l'héritage immatériel. Une exposition universelle est une occasion pour la France de redéfinir son image pour elle-même, et surtout à l'international.
À propos de cette image de la France, nous retiendrons trois mots clés. Tout d'abord, en organisant un tel évènement, la France se montre au monde comme une nation « fédérée » autour d'un thème, d'un projet, autour d'un territoire. Bref, une nation mobilisée. Ensuite, en organisant une telle exposition universelle, ce sera une France « ouverte » qui se montrera au reste du monde, qui proposera aux autres pays de s'exposer sur son territoire, et invitera à nouer des partenariats. Enfin et surtout, ce sera une France « innovante », de par le thème choisi mais aussi de par le choix du modèle collaboratif d'exposition universelle et des dispositifs immersifs basés sur l'expérience.
Au-delà de la France, organiser une exposition universelle en 2025 sur le génie du corps, c'est l'occasion de participer à l'avènement d'un monde meilleur, d'un monde où chacun aura davantage conscience du génie de son corps, d'un monde où chacun respectera, aimera davantage son propre corps, d'un monde où chacun aura conscience du lien nécessaire qu'il y a entre son corps et l'environnement, et donc de la nécessité de respecter notre environnement, et d'un monde où chacun acceptera davantage sa propre différence comme la différence des autres.
C'est donc un projet ambitieux, mais nous sommes convaincus que la France et que le monde peuvent être à la hauteur de cette ambition.
Nous avons été trois à vous présenter le projet, mais au nom des douze étudiants qui ont participé, je vous remercie. (Applaudissements).
Avant les questions, nous vous proposons de visionner un petit film, intitulé « Dévoiler le génie du corps ».