Intervention de Élisabeth Guigou

Réunion du 15 avril 2014 à 16h15
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉlisabeth Guigou, présidente :

Nous avons le plaisir d'accueillir M. le ministre des affaires étrangères et du développement international. M. Laurent Fabius et moi-même sommes convenus que cette nouvelle audition consacrée à l'actualité internationale, ouverte à la presse, commencerait d'emblée par les questions.

Les miennes porteront d'abord sur l'Ukraine. J'étais à Kiev avec mes collègues allemand et polonais vendredi et samedi derniers. J'ai constaté la modération dont les responsables ukrainiens continuaient de faire preuve et j'ai pensé qu'après la visite du Premier ministre Arseni Iatseniouk à l'Est du pays, une chance existait que les choses s'arrangent. Malheureusement, dès le lendemain, la situation a de nouveau dégénéré. Comparant les propos qui avaient été tenus lors de ma précédente visite en Ukraine, en compagnie de M. Axel Poniatowski, j'ai été frappée par l'insistance avec laquelle nos interlocuteurs soulignaient la gravité de la situation économique et sociale, la hryvnia ukrainienne ayant été dévaluée de 40 % alors que l'Ukraine doit tout importer. À présent, la confusion règne : des bâtiments publics sont illégalement occupés par des activistes, les déclarations des autorités de Kiev ne sont plus modérées du tout, et chacun s'interroge sur ce qui va suivre. Vous avez, monsieur le ministre, participé hier au conseil des affaires étrangères de l'Union ; vous nous direz votre évaluation de la situation et comment nous pouvons à la fois maintenir un dialogue indispensable et amener la Russie dont, bien qu'elle la minimise, la responsabilité est immense, à la désescalade.

Deux bonnes nouvelles concernent la République centrafricaine (RCA). La première est que le Conseil de sécurité a adopté la résolution à laquelle la France travaille sous votre impulsion depuis des mois et qui permettra le déploiement cet automne d'une opération de maintien de la paix en Centrafrique. D'autre part, la force européenne commence enfin à se déployer. Il est préoccupant, en revanche, que les milices soient toujours actives, que la sécurité à Bangui soit à nouveau fragile et que le Tchad ait retiré son contingent de la Mission internationale de soutien à la Centrafrique sous conduite africaine (MISCA). Pourrez-vous nous en dire davantage ? Je précise que nous auditionnerons le 6 mai le ministre de la défense sur la situation en RCA et au Mali.

Pourrez-vous nous dire un mot sur le déroulement des négociations relatives au programme nucléaire iranien et sur les répercussions que la crise en Ukraine pourrait avoir sur la coopération avec la Russie au sein du groupe des 5+1 ?

Enfin, maintenant que vous, qui aviez fait de la diplomatie économique votre priorité, venez de vous voir confier la responsabilité du commerce extérieur et du tourisme international, j'aimerais vous entendre traiter de la nouvelle organisation du ministère,

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