Intervention de Axel Poniatowski

Réunion du 15 avril 2014 à 16h15
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAxel Poniatowski :

Ce qui se noue en Ukraine est l'une des crises les plus graves connues depuis longtemps en Europe et je ne méconnais pas la difficulté de votre tâche. Depuis l'annexion de la Crimée par la Russie, la situation évolue, mal, au jour le jour, sans que personne ne contrôle rien ni sache vers quoi l'on se dirige. Tout à l'heure, dans l'hémicycle, vous avez indiqué pencher en faveur de l'imposition de sanctions économiques à la Russie. Elles concerneraient les importations de gaz russe, mais aussi les exportations de biens d'équipement, et donc nos aéronefs Mistral au premier chef. Cette évolution ne me paraît pas heureuse, car tout le monde y perdrait. La situation économique de l'Union européenne et de la France sont suffisamment difficiles pour qu'on ne l'aggrave pas. Or, si de telles mesures étaient prises, la Russie serait certes sanctionnée mais l'Europe et la France le seraient aussi, et ce n'est pas souhaitable.

Je n'ai pas de solution à proposer, mais je vois deux aspects à cette affaire. Il y a d'abord une dimension politique, et le fait est que la population orientale de l'Ukraine est russophone ; qu'il ait lieu avant ou après les élections générales, ne faut-il pas déjà évoquer l'hypothèse d'un referendum sur l'organisation politique, éventuellement fédéraliste, du pays, ce qui ne signifie ni l'autonomie, ni l'indépendance ? D'autre part, sur le plan économique, l'Union européenne ne doit-elle pas se montrer plus solidaire à l'égard de l'Ukraine, et continuer de travailler au pacte d'association ?

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