Intervention de Pierre Lellouche

Réunion du 15 avril 2014 à 16h15
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Lellouche :

Le risque le plus inquiétant, en Ukraine, est celui d'une erreur de calcul. Personne ne contrôlant plus rien, tout peut dégénérer ; par exemple, étant donné le sentiment nationaliste exacerbé qui prévaut en Russie, que se passera-t-il s'il y a des morts à l'Est de l'Ukraine ? N'est-il pas urgent d'engager avec le Président Poutine un dialogue au plus haut niveau ? Pensez-vous que l'Allemagne soit prête à imposer des sanctions économiques à la Russie alors qu'elle dépend de ce pays à quelque 40 % pour ses importations d'énergie et que les entreprises allemandes y ont investi massivement ? Si la situation dégénérait, quelles dispositions seraient prises pour aider nos partenaires les plus angoissés – la Pologne, face à l'oblast de Kaliningrad, et les pays baltes ?

Mieux aurait valu, selon moi, fusionner Ubifrance avec Sopexa qu'avec l'Agence française pour les investissements internationaux (AFII), car filière industrielle et filière agricole gagneraient à être mieux coordonnées. Quoi qu'il en soit, l'accompagnement de notre commerce extérieur fonctionne bien. Le problème n'est pas celui-là, mais celui des filières qui devraient conduire nos productions à l'exportation, et cela est du ressort du ministre de l'industrie. Tout en comprenant votre souhait d'améliorer l'efficacité de nos ambassades en matière de commerce extérieur, je pense que la juste méthode serait de construire des filières de production en France, puis d'exportation, comme l'a fait le Japon.

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