Intervention de Général Bernard Norlain

Réunion du 9 avril 2014 à 16h30
Commission de la défense nationale et des forces armées

Général Bernard Norlain, président d'honneur de la /Revue/ /Défense nationale :

C'est possible.

La France a besoin de l'Europe pour préserver sa puissance et son rayonnement. Raisonner comme un homme du XIXe siècle, à l'image de Vladimir Poutine, conduit nécessairement à l'échec.

Notre pays a rencontré de nombreux succès technologiques, notamment dans le domaine de l'armement.

S'agissant de l'approvisionnement en matières premières, nous ne résoudrons pas la question par l'arme nucléaire ! Le monde de demain sera caractérisé par un essor démographique – de 1,5 milliard de personnes vivant sur la terre au XIXe siècle, nous passerons à 10 milliards en 2050. Cet essor créera forcément des tensions sur les matières premières et les ressources énergétiques. Les ressources naturelles de la planète sont insuffisantes pour assurer le développement et la croissance au niveau que connaissent les pays occidentaux. Il nous faut donc des moyens de protection de nos lignes de communication et de nos voies d'approvisionnement. Or, aujourd'hui, notre rayon d'intervention militaire ne dépasse pas 3 000 kilomètres, et il a tendance à diminuer à mesure des restrictions budgétaires. La France ne sera bientôt plus capable d'être un belligérant entrant en premier sur un théâtre d'opération ; elle ne pourra plus conduire une nouvelle campagne comme celle de la Libye et sera cantonnée à un rôle de mise à disposition d'un avion et de trois infirmiers, comme la Belgique.

La mondialisation et la numérisation constituent les deux autres évolutions marquantes de notre époque. Nous devons porter une grande attention à l'évolution des questions de communication, d'information, de cyberdéfense et de sécurité biologique.

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