Le général Henri Bentégeat a développé d'autres orientations que les vôtres, évoquant notamment l'existence, au sein de l'armée française, d'un lobby nucléaire auquel il revendiquait d'appartenir.
Je partage bon nombre de vos idées en matière de désarmement. Alors que la chute du Mur de Berlin date de 1989, le général Bentégeat nous a affirmé que le lancement d'une véritable réflexion sur le changement de doctrine n'avait eu lieu qu'en 1998.
Certains membres de notre commission considèrent que toute économie réalisée sur l'arsenal nucléaire militaire constitue une mise en cause de la dissuasion elle-même. Le général Bentégeat nous a expliqué qu'à force de sanctuariser la dépense budgétaire pour le nucléaire, il devenait difficile de financer les équipements conventionnels. Il a dressé une liste de pistes d'économies – composante aérienne, permanence à la mer, simulation des essais, par exemple. Quel est votre avis sur cette question ?