Si nous souhaitons maintenir le nombre de composantes pour pouvoir traiter des objectifs ponctuels, au moins pourrions-nous en limiter la taille. La composante aéronavale est inutile, puisque nous disposons d'une composante aérienne et d'une navale. Sa suppression représenterait une économie de 300 millions d'euros, certes peu déterminante. En outre, quelle est la menace qui nous oblige à maintenir en permanence un sous-marin tapi au fond des océans ? À qui est-il censé devoir faire face ?
Il convient également de se pencher sur la mise en alerte – le de-alerting –, c'est-à-dire de prendre des mesures visant à diminuer le seuil d'alerte : avoir des moyens en alerte est une source d'erreurs d'interprétation pouvant conduire à des accidents – à plusieurs reprises, d'ailleurs, nous sommes passés près du déclenchement d'une guerre nucléaire sans aucune raison.