Intervention de Bernard Deflesselles

Réunion du 16 avril 2014 à 16h15
Commission des affaires européennes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBernard Deflesselles :

L'objectif consistant à vouloir complètement « revisiter » l'Union pour la Méditerranée est démesuré. Si vous me demandez si l' AP-UpM a un sens, je réponds oui ; si elle est utile : je réponds oui ; si elle est efficiente : je réponds non. Mais il s'agit d'une question très complexe. Pourquoi complexe ? Parce que l'Union européenne à pris la main sur l' AP-UpM pour une raison bien simple : c'est elle qui apporte les financements car les pays organisateurs n'en ont en général pas les moyens. Le Parlement européen a 49 sièges : vous comprendrez que la délégation française, avec ses 3 sièges, peut avoir des difficultés à imposer ses vues !

C'est pourquoi je propose que nous rencontrions nos homologues de quelques pays méditerranéens : l'Italie, l'Espagne, le Portugal, voire d'autres de la rive nord de la Méditerranée ; de façon à créer des liens très forts entre parlementaires qui ont à coeur de faire évoluer le processus euroméditerranéen. Nous pourrions le faire sous l' égide de la Commission des affaires européennes.

Ensuite, il serait nécessaire que le Gouvernement français « tape du poing sur la table », en vue d'assurer à notre pays une position plus visible au sein de l'Union pour la Méditerranée : en effet, la France ne dispose d'aucun poste au Bureau, n'a pas de vice-président. Certes, une rotation est prévue, mais si vous observez la réalité de ce tourniquet, vous constaterez que la France n'a pas souvent la main !

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