La dernière enquête PISA conclut, à propos de la France, que le système d'enseignement contribuait davantage à reproduire les inégalités socio-économiques qu'à les résorber. La situation est particulièrement préoccupante dans l'enseignement supérieur, fracturé entre grandes écoles et filières universitaires. Bien que fondées sur un idéal méritocratique, les classes préparatoires participent à cette dualité et contribuent à la reproduction sociale.
En effet, alors qu'ils représentent 29 % des bacheliers, seuls 5 % des enfants d'ouvriers sont inscrits en classe préparatoire, proportion en constante diminution depuis vingt ans. Aux inégalités sociales s'ajoutent des inégalités spatiales puisque, aujourd'hui encore, vingt et un départements n'ont pas de classe prépa. Le nombre restreint de places en internat et le coût de la mobilité privent de nombreux étudiants de la possibilité de suivre cette filière.
Selon vous, madame, messieurs, comment les CPGE peuvent-elles prendre part à l'effort collectif pour atteindre l'objectif d'égalité des chances que s'est fixé l'école républicaine ?