Intervention de Marie Récalde

Réunion du 16 avril 2014 à 10h30
Commission de la défense nationale et des forces armées

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie Récalde :

Je souscris à l'intégralité de vos remarques, monsieur le ministre. J'ai déjà eu l'occasion de m'exprimer en ce sens.

Avant que le président Kagame fasse les déclarations que nous connaissons, le groupe d'amitié France-Rwanda, que je préside, avait reçu l'ambassadeur du Rwanda à Paris. Celui-ci nous avait alors fait part du souhait de son pays de renforcer ses relations économiques et militaires avec la France, plus encore que cela n'était le cas depuis 2010. Il disait regretter que les entreprises françaises n'investissent pas davantage au Rwanda et ne répondent pas plus souvent aux appels d'offres sur le marché rwandais, sans doute par méconnaissance de ce que le pays était devenu : le taux de croissance y était de 8 % ; le taux d'alphabétisation avait dépassé les objectifs du Millénaire ; l'industrie et les exportations agroalimentaires étaient en plein essor ; le pays était couvert à 80 % par la fibre optique, conformément à l'engagement pris par le président Kagame.

Nous avons été surpris que M. Kagame profère ces accusations insoutenables et indécentes à la veille des commémorations – auxquelles je devais me rendre avec la garde des Sceaux – et au moment même où son pays demandait à développer ses liens économiques et militaires avec la France. Certes, il avait déjà tenu de tels propos il y a dix ans, mais les relations s'étaient améliorées depuis. Pourquoi, d'après vous, a-t-il attaqué la France à ce moment précis ? Il apparaît comme celui qui a « sorti le Rwanda de la misère ». Voit-il, dans les éléments que vous avez mentionnés, une menace pour sa place en Afrique ?

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