Le budget pour 2013 des anciens combattants, le premier préparé par le nouveau gouvernement, est décevant.
Il ne s'agit pas d'une consolidation, monsieur le ministre, mais bel et bien d'une régression. En effet, les crédits affectés au programme 169 Reconnaissance et réparation en faveur du monde combattant baissent de 3,76 % par rapport à 2012. De ce fait, aucune mesure nouvelle, et singulièrement aucune revalorisation de la retraite du combattant, ne sera possible en 2013.
Cela signifie donc l'arrêt brutal de l'effort de revalorisation poursuivi par la précédente majorité. Je rappelle que, de 2007 à 2012, sous le gouvernement de François Fillon, l'indice de la retraite du combattant a été porté de 37 à 48 points, son montant passant ainsi de 488,03 euros à 609,40 euros.
Monsieur le ministre, les anciens combattants ne réclament pas l'aumône, mais tout simplement de la considération et la juste reconnaissance par notre pays des sacrifices qu'ils ont consentis.
L'effort doit donc se poursuivre ; c'est pourquoi, avec mes collègues députés de l'UMP, nous défendrons un amendement ayant pour objet d'augmenter de deux points l'indice de la retraite du combattant. En l'adoptant, nous enverrons un signal fort au monde combattant.
Les anciens combattants, et particulièrement ceux d'Algérie, ont de la mémoire : ils n'ont pas oublié que c'est le gouvernement socialiste de M. Guy Mollet qui, en 1956, a envoyé leur génération en Algérie.
Pouvez-vous leur éviter ce soir de devoir constater qu'à nouveau c'est un gouvernement socialiste, nommé par M. Hollande, qui leur marchande la reconnaissance de la Nation ?