Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, quand je regarde ce collectif budgétaire, j'ai un peu l'impression de retourner à l'école. Malgré vos affirmations, monsieur Germain, ce texte détricote bien point par point les lois que nous avons votées. C'est du niveau de la cour de récréation…
Vous remettez en question tout ce qui a été fait pendant cinq ans sans vous poser les bonnes questions pour sortir le pays de la crise. Vous abrogez la TVA anti-délocalisation, vous réduisez l'abattement sur les successions, vous supprimez la défiscalisation des heures supplémentaires, mesure qui, je le rappelle, a bénéficié à neuf millions de salariés pour un gain moyen annuel de 450 euros.
Sur ce sujet, vous avez d'ailleurs dû manger votre chapeau. Le Premier ministre a d'abord envoyé le rapporteur spécial au charbon affronter la réaction des salariés.