Je n'aime pas évoquer les questions de courage, monsieur le député : le courage est quelque chose de très relatif. On peut en effet examiner le courage en fonction de la situation dans laquelle on se trouve, de la place occupée. Pour moi, la politique, c'est choisir. Or j'ai choisi, nous avons choisi. La rente mutualiste, je le répète, c'est 263 millions d'euros et 30 millions d'euros de recettes fiscales en moins pour le Gouvernement. Voilà les chiffres exacts. Il faut donc trouver presque 300 millions d'euros pour financer la rente mutualiste.
Je continue à considérer – mais nous pouvons bien sûr être en désaccord – que ce n'est pas sur ce point que nous devons porter notre effort quand il s'agit de reconnaissance, mais bien sur les questions sociales. Et si nous devons trouver une plus grande marge de manoeuvre demain, notre effort portera plus sur l'aide différentielle, sur l'aide sociale au sens large plutôt que sur la retraite mutualiste. Nous assumons cette position. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)