Madame la ministre des droits des femmes, de la ville, de la jeunesse et des sports, nos quartiers populaires sont en première ligne dans la crise qui sévit. Le taux de chômage y est supérieur à la moyenne nationale, voire deux fois supérieur pour ce qui concerne les jeunes. Vous-même, madame la ministre, avez déploré dans la lettre que vous avez adressée récemment aux maires et aux préfets pour leur indiquer votre feuille de route que dans un département comme la Seine-Saint-Denis, le taux de scolarisation des enfants de deux-trois ans ne soit que de 1 % alors que la moyenne nationale est de 13 %.
Pourtant, nous n’avons pas ménagé nos efforts depuis deux ans : 20 % des emplois d’avenir ont bénéficié à ces quartiers, ce qui représente près de 15 000 emplois pour l’année 2013 ; 40 % de postes supplémentaires ont été consacrés à la scolarisation des deux-trois ans ; sur les 80 zones de sécurité prioritaires créées, 79 comprennent des quartiers relevant de la politique de la ville.
L’organisation de nos collectivités est au coeur de la réponse qu’il nous faut apporter à ce défi républicain et l’organisation budgétaire, en abondant de 420 millions le fonds de péréquation, a permis d’apporter une première réponse.
Toutefois, dans nos quartiers, on nous demande d’aller plus vite, d’agir plus fort, d’éviter l’émiettement des moyens, l’éparpillement de l’action, le saupoudrage des ressources. C’est le sens de votre feuille de route, qui s’inspire de la loi de programmation du 21 février 2014