Ces derniers jours, les observateurs ont souvent noté que je m’inscrivais dans la continuité de l’important travail qu’il avait engagé : cette continuité, je la revendique pleinement. Sur un sujet aussi sérieux que la politique de la ville, il faut en finir avec les à-coups, les coups de boutoir. Il nous faut mener un travail de fond, rigoureux, exemplaire.
Ce travail, j’entends le poursuivre et même aller plus loin et plus vite. Le périmètre un peu inédit de mon ministère en fait une unité de commandement à même de nous faire gagner du temps dans tous les domaines que vous avez évoqués. Il s’agit de concentrer les moyens sur ceux qui en ont le plus besoin. À la fin du mois de mai, comme je l’ai indiqué hier, nous connaîtrons la liste des 1 300 quartiers prioritaires et nous engagerons la signature des contrats de ville avec l’État, les collectivités locales et les grandes entreprises que nous impliquerons dans ces territoires. Nous allons également très vite connaître les 200 quartiers qui bénéficieront de la rénovation urbaine et seront désenclavés, grâce notamment à des infrastructures de transport utiles, réhabilités et aménagés, le tout chaque fois en association avec les habitants.
Nous allons surtout agir pour l’emploi car c’est la priorité des habitants : avec la Caisse des dépôts, nous utiliserons 600 millions d’euros du programme d’investissement d’avenir, qui nous permettront de lever des investissements privés, afin de créer des équipements et des emplois dans ces quartiers.
Vous avez enfin évoqué la lutte contre les discriminations. Je sais que vous y êtes sensible, moi aussi. Mme Pécaut-Rivolier, magistrate, m’avait remis il y a quelques mois un rapport sur le sujet. Nous allons en discuter avec les partenaires sociaux et je compte bien avancer sur ce sujet, bien évidemment.