Intervention de Jean Burtin

Réunion du 16 avril 2014 à 17h00
Mission d'évaluation et de contrôle des lois de financement de la sécurité sociale

Jean Burtin, président de la Fédération nationale des offices de tourisme et syndicats d'initiative, FNOTSI :

Un certain nombre de départements ont mis en place la taxe additionnelle. Nous espérons que la TS – quand nous voyons ce qu'elle représente – restera au niveau communal. C'est le moyen de réinvestir cette collecte dans les actions touristiques de proximité. N'oubliez pas que nous sommes les seuls organismes locaux institutionnels dits de proximité. C'est un atout important, mais c'est bien la raison pour laquelle nous avons besoin de cette retombée.

S'agissant de l'affectation de la taxe : nous espérons qu'elle restera la même.

S'agissant des changements dans le classement des hôtels, intervenus dans la loi Novelli : nous ne sommes pas directement concernés. Il n'empêche qu'une partie des adhérents de chacun de nos offices de tourisme sont des hébergeurs – que ce soit des hôtels ou des campings. Voilà pourquoi nous avons quelques propositions à faire.

Il faudrait, selon nous, fortement simplifier la grille actuelle. Plutôt que de parler d'hôtels, de campings ou d'autres sortes d'hébergement, on pourrait parler d'hébergement touristique, auquel on appliquerait un classement allant d'une à cinq étoiles. Pour l'instant, les hôtels cinq étoiles sont au même niveau que les hôtels quatre étoiles. Il n'est pas tout à fait logique de continuer ainsi. Par exemple il y a 17 hôtels cinq étoiles à Courchevel, cela vaudrait la peine de différencier les cinq étoiles des quatre étoiles.

Nous avons également le problème des hébergements non classés, qui existent encore. Est-ce par volonté de ne pas se classer, ou par impossibilité de se classer ? Je pencherais plutôt pour la deuxième solution. Il n'empêche que le taux de TS applicable aujourd'hui aux non classés nous paraît beaucoup trop faible. Nous aimerions qu'on les remonte au niveau d'un trois étoiles, par exemple, ce qui constituerait un bon intermédiaire.

Nous proposons par ailleurs de réduire le nombre de possibilités à l'intérieur d'une même catégorie. Dans la fourchette actuelle, les variations sont possibles au centime près. On pourrait peut-être ne garder que trois possibilités à l'intérieur de la catégorie de classement, en se basant sur la différence de destination touristique : dans les milieux ruraux, le chiffre le plus bas ; dans une ville moyenne, le chiffre du milieu ; et à Paris ou sur une station de montagne ou littorale, le chiffre du haut.

Ensuite, il suffit de voyager à l'étranger pour se rendre compte qu'en France, on est loin du compte en matière de TS. À Milan, par exemple, celle-ci est de 4 euros la nuit pour un hôtel quatre étoiles. On pourrait certainement augmenter un peu l'ensemble des taux. Si l'on en croit d'ailleurs les sondages que nous avons faits dans nos propres offices, la taxe de séjour est vraiment passée dans les moeurs. Curieusement, elle est mieux acceptée par les touristes qui savent qu'ils seront taxés partout où ils iront, que par les hébergeurs.

Enfin, nous proposerions d'inclure dans cette grille les mobil-homes, les camping-cars, et les bateaux de croisière. Pour les bateaux de croisière, il ne serait certainement pas très difficile de mettre en place une TS ; en effet, les investissements sont importants. Pour les camping-cars, ce serait certainement beaucoup plus compliqué ; mais il faudrait peut-être intervenir, ne serait-ce que pour éviter que les autres hébergeurs ne les montrent du doigt.

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