Intervention de Amiral Bernard Rogel

Réunion du 16 avril 2014 à 9h00
Commission de la défense nationale et des forces armées

Amiral Bernard Rogel, chef d'état-major de la marine :

Je réfute le terme de « non-emploi ». J'ai été sous-marinier et je vous assure avoir eu le sentiment d'être utile tous les jours et non d'avoir passé du temps dans une station spatiale améliorée. Le concept même de la dissuasion est la capacité d'une réponse immédiate à une menace contre nos intérêts vitaux, quelles qu'en soient la provenance et la nature. Certes le principe de la dissuasion consiste à éviter l'emploi de l'arme elle-même, ce que nous souhaitons tous, mais c'est ce que feront nos équipages si on leur en donne l'ordre et ils sont prêts en permanence pour cela. Pour répondre à M. Le Bris, je n'ai aucun état d'âme quant à la fiabilité du système. En ce qui concerne les maillons faibles, si tout est évidemment perfectible, je laisse à la presse la responsabilité de ses propos sur la sécurité de l'Île-Longue et je vous invite à tenter de pénétrer les installations sans autorisation et vous reviendrez, ou pas, me donner des nouvelles. Je vous rappelle également que le concept actuel de dissuasion repose sur les sous-marins à la mer, ce qui les rend invulnérables, et non sur l'Île-Longue. Quant à la transmission de l'ordre de tir, elle est « redondée » et je suis certain que, le cas échéant, l'ordre transmis de l'Élysée arrivera à bord des sous-marins en toutes circonstances.

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