Je souhaite rebondir sur la question de Philippe Vitel et je souhaite que, dans le cadre des débats qui se déroulent actuellement au sein de la commission, les militaires sachent bien qu'ils ne se posent pas dans les termes utilisés et qu'il ne s'agit pas tailler des croupières à la force de dissuasion mais de tenir compte des contraintes budgétaires, s'imposant comme dans tous les secteurs de l'action de l'État, dont la sécurité sociale et les collectivités locales. En matière de défense, le sujet est abordé différemment en raison du postulat de sanctuarisation budgétaire de la force de dissuasion, qu'il est de plus en plus difficile de justifier au regard des besoins opérationnels des forces conventionnelles, ce qui est l'avis d'un certain nombre de militaires et surtout d'anciens militaires. Le général Mercier a bien tenté hier de nous convaincre de l'absence d'effet d'éviction, sans succès selon moi, et je tiens à souligner que des députés au sein de la commission soutiennent une approche concrète et pragmatique en matière de présence à la mer, d'essais, de simulation, de la force aéroportée qui n'est pas la partie de la dissuasion la plus onéreuse.