Intervention de Élisabeth Guigou

Réunion du 30 avril 2014 à 9h30
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉlisabeth Guigou, présidente :

J'étais à Kiev il y a quelques jours avec mes homologues d'Allemagne et de Pologne. J'y ai rencontré la directrice de la mission électorale de l'OSCE, qu'il ne faut pas confondre avec la mission d'observation des évènements dans l'est de l'Ukraine dont les membres sont actuellement retenus. Cette personne a indiqué qu'il y avait déjà une centaine d'observateurs déployés dans les bureaux de vote et que l'on devrait atteindre un nombre d'environ 900 le jour des élections, qu'il s'agisse de personnes mandatées par l'OSCE ou par d'autres organisations. J'ai cru comprendre que l'Union européenne était effectivement attachée à ce qu'il y ait une présence massive d'observateurs lors de ces élections, car une telle présence exercerait un effet dissuasif. Je compte bien demander au ministère des affaires étrangères ce qui est et sera fait pour qu'il y ait effectivement davantage d'observateurs et pour leur sécurité.

Jean-Paul Bacquet. Nous avons pu constater à l'occasion de notre déplacement en Centrafrique, la situation délicate où se trouvent nos forces. C'est un miracle qu'il n'y ait pas eu dans ce pays d'épisode génocidaire. Nous attendons des renforts, qui tardent à arriver, et je crois qu'il serait bienvenu que la Commission se rende prochainement sur place pour témoigner notre soutien aux militaires français.

Pierre Lellouche. La situation en Centrafrique n'est nullement réglée, je dirais même que l'affaire se présente mal, et il me semble que notre engagement en Centrafrique mérite un véritable suivi de la Commission.

Par ailleurs, pourquoi ne pas envoyer une délégation de parlementaires, éventuellement conjointe avec nos homologues allemands et polonais, à l'Est de l'Ukraine ? Ce serait un moyen plus efficace de témoigner notre soutien aux Ukrainiens qu'une simple lettre.

Élisabeth Guigou. Je partage vote inquiétude sur la Centrafrique, mais vous savez que nous sommes confrontés à des problèmes budgétaires majeurs. J'évoquerai cette question avec le Président de notre Assemblée.

Gérard Charasse. Je souhaite m'associer pleinement à la demande de mes collègues.

Philippe Cochet. Sur un tout autre sujet, j'aimerais exhorter nos collègues à la plus grande prudence dans leur réponse aux sollicitations des « Moudjahidine du Peuple ». Je sais que ces derniers disposent de moyens et de relais puissants en France, mais ils ne reflètent pas leur place en Iran.

Jacques Myard. Je dirais même qu'il faut s'en méfier. Les « Moudjahidine du Peuple » sont violents et pour cette raison totalement décrédibilisés en Iran.

Élisabeth Guigou. En effet, les « Moudjahidine du Peuple » ont des moyens financiers considérables. Je ne saurais trop vous conseiller de vous tenir à distance de cette organisation.

Alain Marsaud. Je partage complètement ces préventions.

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