Intervention de Christian Descheemaeker

Réunion du 30 avril 2014 à 9h00
Commission des affaires économiques

Christian Descheemaeker, président de la formation interchambres de la Cour des comptes :

Le rapport n'aborde pas non plus les techniques de production d'énergie liées à la houle ou à la marée – la Cour ne les a pas étudiées.

S'agissant de l'éolien en mer, les obstacles sont avant tout financiers. Alors que l'éolien terrestre atteint péniblement l'équilibre économique, l'implantation des éoliennes en mer demeure très coûteuse et complexe du fait de l'éloignement de la terre notamment. L'Allemagne et la Grande-Bretagne rencontrent également des difficultés. En revanche, les Danois sont très avancés dans ce domaine car leur modèle de production, aidé par la géographie – une mer peu profonde et la proximité de la Suède et de la Norvège qui assurent le stockage –, permet une production intermittente à coût raisonnable. Mais partout ailleurs, l'enthousiasme initial s'est dissipé au vu de l'addition.

Afin de trouver un vent suffisant, les éoliennes doivent être implantées au nord de l'Europe – les caractéristiques du vent en Méditerranée rendent celui-ci sans intérêt pour les éoliennes – ce qui engendre d'importantes contraintes géographiques. On ne sait pas à quelle échéance les éoliennes en mer seront rentables, d'autant que les difficultés techniques sont multiples.

Alors que les débats mettent l'accent sur l'électricité, la chaleur renouvelable est une voie intéressante. Il est plus pertinent techniquement de produire directement de la chaleur plutôt que de produire de l'électricité qui ensuite fournit de la chaleur.

Quant à la maturité des énergies renouvelables, on ne sait pas à quel moment elle interviendra, mais on sait qu'elle ne sera pas concomitante pour chacune d'entre elles.

En matière de stockage électrique, les progrès sont très lents, rendant ainsi les prévisions difficiles.

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