Intervention de Yves Jégo

Séance en hémicycle du 6 mai 2014 à 15h00
Questions au gouvernement — Couverture des élections européennes par les médias audiovisuels

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYves Jégo :

Monsieur le Premier ministre, dans dix-neuf jours, les Français devront faire un choix crucial pour leur avenir. Dans dix-neuf jours, la France, comme toutes les autres nations d’Europe, devra choisir les parlementaires qui nous représenteront à Strasbourg, au Parlement européen. Il s’agit d’une élection majeure, qui ouvre un débat de société important entre ceux qui croient en l’Europe – l’UDI fait partie de cette catégorie –, ceux qui doutent de l’Europe et ceux qui veulent remettre en cause l’Europe.

Mais pour que ce débat ait lieu, monsieur le Premier ministre, encore faudrait-il que les chaînes de télévision, en particulier celles du service public, jouent leur rôle et ouvrent leurs antennes aux débats préalables au choix des Français. Encore faudrait-il, monsieur le Premier ministre, que le Gouvernement ait financé, comme il l’avait fait pour les élections municipales, des campagnes pour inciter nos compatriotes à aller voter, faute de quoi nous risquons tous de nous plaindre, le soir du 25 mai, que les Français n’ont pas exprimé un choix clair, que la démocratie ne fonctionne plus et que l’idée européenne n’intéresse plus nos compatriotes – tout cela pour le simple fait que nous n’avons pas engagé les choses de manière aussi pugnace qu’il l’aurait fallu, et que le Gouvernement a joué l’Europe a minima, le service minimum européen, plutôt que d’engager une campagne autour de cette idée.

Monsieur le Premier ministre, les élections, qu’il s’agisse de leur date ou de leur organisation, ne sont pas la variable d’ajustement pour convenances personnelles des gouvernements ou des présidents de la République.

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