Intervention de Éric Alauzet

Séance en hémicycle du 6 mai 2014 à 15h00
Questions au gouvernement — Alstom

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Alauzet :

C’est la question du devenir d’Alstom qui est ici en jeu. Un dossier qui met en émoi, de Belfort à Ornans, la Franche-Comté où sont implantés trois sites du groupe.

Une absorption sonnerait le glas de ces activités en France à plus ou moins long terme et, parallèlement, la branche « transport » serait fragilisée par une scission des activités, isolée face à la concurrence dans ce secteur. Seules la participation temporaire de l’État au capital ou une alliance industrielle stratégique de l’entreprise avec un groupe étranger, General Electric ou Siemens, permettraient de conserver la maîtrise de notre politique énergétique et des transports, avec le maintien en France des centres de décision, mais aussi de production, vous le savez.

Or, dans sa déclaration du 14 janvier dernier, le Président de la République a annoncé vouloir créer un « Airbus de l’énergie ». Alors que le débat européen doit prendre ce sujet à bras-le-corps à l’occasion des toutes prochaines élections et que nous attendons avec beaucoup d’impatience et d’exigence la future loi sur la transition énergétique, ces deux éléments doivent guider les décisions qui seront prises, afin de donner une perspective claire de développement.

La maîtrise de notre destin passe avant tout par cet engagement qui n’a que trop tardé. Monsieur le ministre, n’est-il pas impératif d’envoyer un signal fort aux Français sur les capacités de l’État et de l’Europe à promouvoir un nouveau modèle énergétique, au coeur duquel serait Alstom ?

Comment faire d’Alstom un nouvel outil industriel, grâce, notamment, à une réorientation de nos grands projets, de la commande publique, et de notre modèle industriel et énergétique ?

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