Ma question s’adresse au ministre de l’économie.
Monsieur le ministre, vous avez hier répondu au nom du Gouvernement au président de General Electric, suite à l’offre qu’il a présentée concernant Alstom.
S’agissant de l’un de nos fleurons industriels dans le domaine des transports et de l’énergie, nous sommes face à une situation dont l’issue sera lourde de conséquences pour notre industrie, pour notre économie et pour l’emploi, sans oublier la maîtrise de technologies de pointe.
Il y a dans ce dossier, monsieur le ministre, plusieurs sujets. En premier lieu, que doit faire l’État dès lors qu’une entreprise étrangère entend, par divers moyens, acquérir un de nos fleurons industriels ? Les exemples de Péchiney et d’Arcelor, compte tenu des dégâts causés dans notre industrie et en matière d’emploi, nous donnent des obligations pour l’avenir.
Le deuxième est celui des modalités de l’intervention de l’État. Il s’agit bien sûr d’apprécier au cas par cas, mais aussi d’avoir une doctrine et des critères : quand intervient-on ? Pour quels types d’entreprises ? Et avec quels moyens ?
Le troisième, plus large, est celui de la stratégie de long terme, des alliances que nous devons construire. Faut-il encourager nos groupes industriels à s’engager dans une logique européenne, avec le succès dont Airbus est aujourd’hui l’illustration ? Ou faut-il plutôt rechercher une solution nationale avec, le cas échéant, un partenaire issu d’un pays émergent, comme cela été fait avec PSA ?
Monsieur le ministre, comment abordez-vous ces questions ? Comment le Gouvernement entend-il y répondre aujourd’hui concernant Alstom ?