Et d’ailleurs, il n’y a pas de risque que les industries cimentières délocalisent : elles produisent sur place, là où est consommé le ciment.
Lorsqu’il s’agit d’une industrie qui peut délocaliser, nous sommes beaucoup plus prudents, et d’ailleurs tout le monde comprend la politique de patriotisme économique : pas seulement les Français, mais également les Américains.
Je rappelle que le gouvernement américain dispose d’une loi permettant au Président des États-Unis de bloquer un certain nombre de rachats purs et simples, dans les domaines des infrastructures, de la sécurité et d’un certain nombre d’industries comme l’énergie. J’ai donc expliqué aux dirigeants de General Electric qu’il était naturel que, comprenant leur patriotisme économique, nous soyons nous-mêmes en mesure de pratiquer ce qui se fait dans tous les pays européens : Allemagne, Italie, Espagne, Royaume-uni également, comme le montre M. Cameron dans l’affaire du rachat d’AstraZeneca par Pfizer. Nous avons donc les moyens de nous entendre, de nous comprendre, de travailler ensemble et de nous respecter.