Intervention de Philippe Plisson

Séance en hémicycle du 6 mai 2014 à 15h00
Infrastructures de recharge de véhicules électriques — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Plisson :

Madame la présidente, monsieur le ministre, monsieur le président de la commission des affaires économiques, madame la rapporteure, les enjeux de cette proposition de loi sont multiples, de nature industrielle, écologique mais, aussi, énergétique.

Si l’enjeu industriel a d’ores et déjà été exposé, je vais essayer de m’attarder sur les deux autres.

Inutile de rappeler que nous traversons actuellement une crise écologique telle que nous n’en avons jamais connue auparavant. Faut-il en revanche rappeler que, selon le dernier rapport du GIEC, seules des politiques drastiques de restriction des émissions de gaz à effet de serre seront susceptibles d’éviter l’irréversibilité du changement climatique ?

En France, les émissions de gaz à effet de serre liées aux transports, le premier secteur émetteur, s’élevaient en 2011 à 27 %. Or, le principal gaz à effet de serre étant le CO2, c’est lui qu’il faut absolument parvenir à réduire.

Par rapport aux moteurs diesels ou thermiques, une voiture électrique présente un avantage indéniable contre le changement climatique en France. Certes, sa fabrication, comme celle de toutes les voitures, est une première source de pollution. L’objectivité m’oblige à préciser qu’une voiture électrique qui sort de l’usine a déjà émis plus de CO2 qu’une automobile classique, en raison principalement de l’extraction des métaux qui composent la batterie. Mais elle « se rattrape » assez vite, si j’ose dire, grâce à son carburant, à l’électricité, donc, qui est en France, en grande partie, d’origine nucléaire, laquelle émet peu ou pas de gaz à effet de serre.

Conclusion : pour un cycle de vie moyen estimé à 150 000 kilomètres, une voiture électrique émettra au total environ 10 tonnes de CO2 contre 22 à 27 tonnes pour les voitures diesels ou à essence. Son usage permet donc de réduire considérablement les émissions de CO2 dans l’atmosphère.

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