Intervention de Lionel Tardy

Réunion du 30 avril 2014 à 16h15
Commission des affaires économiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLionel Tardy :

Ce rapport interroge. Il n'aborde, comme l'a fort bien souligné Delphine Batho, que l'aspect économique et il faut l'inscrire dans une globalité. L'extraction de gaz de schiste s'accompagne de la production de liquides de gaz naturel très bien valorisés. Quand on lit votre troisième partie sur « L'Europe, grande perdante de la révolution du gaz de schiste », cela pose un certain nombre de questions. La question du dumping environnemental est réelle. Le secteur français de l'énergie, comme Alstom, avait beaucoup investi dans les centrales à gaz et aujourd'hui le retournement de situation lui est préjudiciable. Cela est, pour partie, responsable du dossier que l'on connaît actuellement. Quand on voit que les énergéticiens européens ont prévu la fermeture de 50 GW de capacité électrique, des questions se posent. Cela a été dit et c'est vrai, on retrouve les mêmes problématiques que l'on peut avoir sur des politiques fiscales et salariales. Que fait-on ? Encore une fois, le temps passe et l'Europe est en mauvaise position.

Même si ce n'est pas le but de votre rapport, quel impact a, par exemple, la fermeture des puits ? On parle de dix à douze fracturations avant de passer à un autre puits. Vous dites que maintenant nous allons à 1,5 kilomètre à l'horizontale et non plus 200 mètres. Il serait intéressant de savoir si toutes ces fracturations aux États-Unis ont permis d'améliorer le système ou pas. Sur l'aspect purement économique, un certain nombre de questions de concurrence se posent effectivement. Encore une fois, l'Europe est en retard. On regarde les choses passer au détriment de notre industrie et de notre énergie.

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