Monsieur le ministre de l’éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche, dans mes précédentes questions écrites des 12 novembre 2013 et 17 avril 2014, je faisais part de la grande inquiétude des étudiants, de la quasi-totalité des enseignants-chercheurs et des parents suite aux événements ayant entouré la transformation du pôle universitaire de la Guyane en université de plein exercice.
Aujourd’hui, à la veille des examens devant sanctionner une scolarité gravement perturbée tout au long de l’année par les grèves et parfois le blocage des campus universitaires sur les trois pôles, les dommages collatéraux de cette décision sont encore visibles.
Dans sa réponse, hier, à la question de notre collègue Alfred Marie-Jeanne, Mme Fioraso indiquait que les textes en préparation sur l’avenir de l’université aux Antilles, ne seraient adoptés, dans les prochaines semaines, qu’après que les personnels et le Conseil national de l’enseignement supérieur et de la recherche auront été consultés. Cela me rassure, d’autant que le 14 avril, par la voix de la présidente de l’Université des Antilles et de la Guyane, nous apprenions avec consternation que le ministère confirmait que les délais ne permettaient plus d’envisager l’organisation de la consultation.
Aussi, monsieur le ministre, je vous prie de bien vouloir m’indiquer les mesures que vous entendez prendre pour l’organisation de cette consultation des forces vives antillaises de l’enseignement supérieur. Car cette consultation permettra sans doute le retour définitif à une situation plus sereine et à un fonctionnement normal des pôles universitaires de la Guadeloupe et de la Martinique.
Je m’interroge également sur les dispositions retenues pour poser les bases d’un établissement d’enseignement supérieur et de recherche en Guadeloupe et Martinique, car ces dispositions ne sauraient être subordonnées exclusivement au calendrier de mise en place d’une université de plein exercice en Guyane.
Après la grève de l’université, ce sont, la semaine prochaine, les policiers qui se manifesteront, à cause du départ de soixante-quinze gendarmes mis en place pour assurer la sécurité des Guadeloupéens. La Guadeloupe a voté à plus de 76 % pour le Président Hollande ; aujourd’hui, nous attendons des actions fortes en matière de sécurité, d’économie, de chômage et d’enseignement. La population guadeloupéenne est inquiète et espère, car elle se sent délaissée.