Une horreur et une ignominie, mesdames et messieurs les députés.
Une horreur quand, à la mi-avril, plus de deux cents petites filles – dont vous avez cité les âges : douze, treize ou quatorze ans – ont été enlevées.
Une ignominie lorsque le chef de ce groupement sinistre, Boko Haram, a déclaré : « J’ai enlevé vos filles. Je vais les vendre. Une fille de douze ans, je la donnerai en mariage. Et même la fille de neuf ans, je le ferai. »
Devant une telle situation, l’indignation ne suffit pas. C’est pourquoi le Président de la République nous a donné instruction, au ministre de la défense et à moi-même, dès la commission de cet horrible crime, de mettre les services, comme on dit, à la disposition du Nigeria et des pays voisins.
Ce matin même, le Président de la République nous a demandé de prendre contact avec le président du Nigeria pour lui dire qu’une équipe spécialisée, avec tous nos moyens de la région, était à la disposition du Nigeria, concrètement – chacun comprendra ici ce que cela veut dire –, pour aider à la recherche et à la récupération de ces jeunes filles.
Mesdames et messieurs les députés, devant une telle ignominie, la France comme les autres nations démocratiques doit réagir. Ce crime ne restera pas impuni.