Intervention de Valérie Boyer

Séance en hémicycle du 7 mai 2014 à 15h00
Questions au gouvernement — Revendications des sages-femmes

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaValérie Boyer :

Madame la ministre, je suis venue vous parler de la santé des femmes et des enfants et de l’avenir des sages-femmes. J’associe à mon propos l’ensemble de mes collègues UMP, en particulier Bérengère Poletti.

Les revendications des sages-femmes sont trop souvent caricaturées, en premier lieu par vous, madame la ministre, quand vous faites sciemment de la désinformation à leur propos. À l’occasion de la journée internationale de la sage-femme, le collectif des sages-femmes a rappelé que les demandes formulées, dans leur quasi-totalité, n’ont pas été entendues. Pire encore, les négociations ont été interrompues, alors que la majorité des maternités françaises continuent le mouvement de grève engagé il y a près de sept mois.

Les arguments que vous leur opposez n’ont jamais été recevables et ne doivent plus duper personne. Les sages-femmes ne demandent en aucun cas le statut de médecin, elles demandent celui, très différent, de praticien hospitalier. D’autres professions de santé, comme celles des chirurgiens-dentistes et des pharmaciens, en bénéficient, avec un volume horaire global d’études identique. Les sages-femmes demandent donc simplement que soit reconnu leur statut de profession médicale, déjà consacré par le code de la santé publique. Cela est tout à fait justifié au regard de l’autonomie, de la responsabilité médico-légale et du parcours universitaire. Et beaucoup a été fait, en ce qui concerne les compétences, entre 2007 et 2012.

Prenez exemple sur l’École de maïeutique de Marseille, seule école universitaire de sages-femmes de France, créée par l’éminent Yvon Berland il y a quatre ans, et qui considère les sages-femmes sur le plan universitaire comme les dentistes ou les pharmaciens. Cela marche très bien. Si c’est le cas sur le plan universitaire, alors pourquoi n’y aurait-il pas un traitement identique sur le plan hospitalier ?

C’est au ministère de la santé de régler le problème du statut de praticien hospitalier. En effet, la profession est aujourd’hui unie et organisée, il vous faut enfin l’écouter, madame la ministre, au lieu de chercher sans cesse à la discréditer. Cessez de faire payer aux sages-femmes le fait d’être majoritairement des femmes !

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