Le « coeur de métier », comme l'on dit, de l'ANCCLI consiste à organiser la transparence, le pluralisme et la vigilance citoyenne sur les grandes installations nucléaires en fonctionnement. Le législateur a tenu à ce qu'il existe une CLI par installation. Ces commissions regroupent des personnes très vigilantes en matière de nucléaire, dont beaucoup – vous nous direz si c'est exact – seraient plutôt défavorables à ce mode de production de l'énergie. Elles sont normalement un lieu où l'information doit circuler, dans un domaine dont l'opacité est souvent critiquée. Le législateur a en effet souhaité associer les citoyens au contrôle des centrales, en sus des acteurs traditionnels ayant un intérêt direct à agir. Le travail des CLI est donc complémentaire de celui, technique, de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN), à laquelle s'impose également un devoir de transparence, d'intégrité et d'objectivité. Quelles relations entretenez-vous avec cette Autorité ?
Ne pouvant inviter des représentants de toutes les CLI, nous avons adressé notre invitation à l'ANCCLI. Nous vous savons toutefois gré d'être venus à plusieurs, ce qui vous permettra de nous éclairer sur le fonctionnement des CLI et sur les améliorations qui pourraient y être apportées. La présence parmi vous d'un représentant qui se trouve être élu en Allemagne nous permettra d'évoquer aussi le démantèlement des réacteurs dans ce pays.
Conformément aux dispositions de l'ordonnance du 17 novembre 1958, je dois maintenant vous demander de prêter le serment de dire la vérité, toute la vérité, rien que la vérité.