Figurent à son bilan 62 475 millions d'euros de « provisions pour risques ». J'imagine que celles-ci ne sont pas destinées seulement aux démantèlements mais aussi à la couverture d'éventuels incidents – ne parlons pas d'accident nucléaire, car elles seraient alors notoirement insuffisantes. Comment, pendant dix, quinze ou vingt-cinq ans, EDF trouvera-t-elle les ressources nécessaires pour couvrir le coût de la fermeture de ses centrales ? Voilà la question.
Je suis, pour ma part, convaincu que, sur la pente actuelle, on se contentera dans quelques années de sanctuariser les sites, d'en interdire l'accès et d'y démanteler les équipements qui présentent le plus de risques radioactifs et ceux qui sont les plus faciles à neutraliser.