Je lis que les quatre principaux objectifs de l'État actionnaire sont « ancrer l'État au sein des entreprises structurellement stratégiques ; assurer la présence de l'État dans des entreprises fournissant au pays des services essentiels ; accompagner le développement et la consolidation d'entreprises dans des secteurs et des filières déterminants pour la croissance ; assurer le sauvetage d'entreprises après approbation de la Commission européenne ». Au vu de ces quatre critères, trouveriez-vous illogique que l'État entre, même temporairement, au capital d'Alstom pour en éviter le démantèlement ? Alstom est, en effet, le numéro un mondial pour les centrales électriques clé en mains, les turbines et alternateurs hydro-électriques, les systèmes anti-pollution pour les centrales électriques, notamment à charbon. Il est également le leader mondial pour les trains à grande vitesse et les trains pendulaires, secteur en forte croissance partout dans le monde, pour les véhicules légers sur rail et les tramways – pour avoir été adjoint au maire de Paris, je sais l'importance du tramway et du développement de ce mode de transport, au travers notamment des accords de coopération qui peuvent être passés avec d'autres capitales ou métropoles – et pour les services et systèmes de signalisation ferroviaire.