Intervention de Olivier Falorni

Réunion du 6 mai 2014 à 17h00
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Falorni :

Monsieur le président, je vous dis : « Bravo ! ». Le moins que l'on puisse dire est que vous avez dû faire face à de nombreux obstacles pour organiser le débat public sur le projet Cigéo. Votre mission s'est révélée plus compliquée que prévue, mais vous êtes parvenu à l'achever en choisissant de réorienter le débat et de recourir à Internet.

On ne peut que regretter l'impossibilité d'organiser la discussion selon les modalités traditionnelles, car rien ne pourra remplacer l'échange physique ayant lieu dans une salle de réunion. Cela étant, votre expérience montre la puissance d'Internet en tant qu'outil complémentaire de débat, un outil désormais incontournable.

Il est vrai que le cas de Cigéo est très particulier : le sujet est extrêmement sensible et le coût du chantier, exceptionnel. Pour autant, il nous procure des pistes de réflexion intéressantes pour l'organisation des futurs débats publics.

Quels enseignements tirez-vous de l'utilisation d'Internet ? D'une manière générale, quelle place comptez-vous donner aux technologies numériques pour optimiser le débat public ? Quels sont les risques et les écueils qu'il faut éviter ?

S'agissant de Cigéo, les incertitudes qui demeurent sur le coût du projet – son évaluation implique de résoudre une équation comprenant de nombreuses inconnues – ainsi que sur son financement n'ont pas été de nature à faciliter le débat.

L'un des enjeux majeurs reste le financement par le contribuable et le consommateur. Les producteurs de déchets – aujourd'hui EDF, Areva et le CEA ; demain, probablement, d'autres géants de l'énergie – doivent provisionner dans leurs comptes les montants nécessaires en fonction d'une estimation qui sera effectuée par l'ANDRA avant l'été prochain. Et, bien entendu, ils ont intérêt à ce que le résultat soit le moins élevé possible : la question est d'ailleurs à l'origine de fortes tensions. À quelles difficultés avez-vous été exposé en raison de ce chiffrage incertain ? Disposez-vous d'éléments complémentaires à ce sujet ? Quelles garanties pouvons-nous avoir que les pressions exercées par les producteurs de déchets n'altéreront pas la sincérité du travail d'estimation effectué par l'ANDRA ?

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