Intervention de Guillaume Chevrollier

Réunion du 6 mai 2014 à 17h00
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGuillaume Chevrollier :

Le travail de la Commission nationale du débat public offre un bel exemple de démocratie participative. Mais celle-ci est un idéal dont le projet Cigéo a montré les limites. On a en effet assisté à la professionnalisation de certaines associations de protection de l'environnement, dont l'activisme a gagné en virulence au point de pouvoir être qualifié de radical, comme le montre le boycott des réunions organisées au sujet du stockage profond des déchets radioactifs.

D'une façon générale, le débat public est souvent phagocyté par des partisans de l'un ou l'autre camp. Comment, dès lors, considérer comme représentatives les opinions exprimées dans un tel cadre ? Pourquoi estimer qu'elles méritent d'être retenues ?

Une autre limite est l'effet de ces débats sur le processus de décision. Si certains peuvent exercer une influence sur la décision finale, d'autres ne relèvent que d'une simple consultation. Ils sont, certes, l'occasion pour les citoyens de s'informer et de s'exprimer, mais leur faible portée est aussi source de déception.

Le débat public est nécessaire, bien entendu, mais il faut mesurer et admettre ses limites. Il faut donc évaluer les pratiques et revoir la forme prise par les débats.

Il faut également en évaluer le coût. Les chantiers proposés pour améliorer le débat public ne vont pas dans le sens d'une réduction du nombre de réunions. Or chacun connaît la situation budgétaire dans laquelle se trouve notre pays.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion