La semaine dernière, la ministre de l'écologie s'est opposée à la mise en concurrence des concessions hydroélectriques. Or l'un des buts poursuivis par la libéralisation visait la meilleure intégration des principes liés à l'environnement dans la gestion des barrages. Ainsi, le rapport de novembre 2006 sur le renouvellement des concessions hydroélectriques préconisait de mieux prendre en compte l'équilibre des usages de l'eau dans la sélection des futurs concessionnaires, plutôt que le seul objectif de production et de performance énergétiques. Nombre d'associations de protection de l'environnement attendaient beaucoup de cette mise en concurrence pour améliorer la gestion des barrages sur le plan de la protection des écosystèmes, de la migration des espèces ou du soutien d'étiage. Quels sont, selon vous, les scénarios alternatifs qui permettraient de concilier, dans ce domaine, droit de la concurrence et enjeux environnementaux ? Le report de la mise en concurrence vous paraît-il solide juridiquement et cohérent sur le plan écologique ?