La catastrophe de Fukushima est due à des éléments externes, mais il est possible de s'en protéger puisqu'une centrale nucléaire plus proche de l'épicentre, surélevée et qui a continué de fonctionner, a accueilli les riverains venus s'y réfugier. En définitive, il est plus facile – et certainement bien moins cher – d'intervenir sur les 90 % d'éléments externes que sur la fusion du coeur du réacteur.
Je trouve le débat actuel sur les statistiques d'un accident nucléaire très surprenant car, en France depuis 1945, la voiture a fait beaucoup plus de morts que Hiroshima et Nagasaki ! Aujourd'hui, les voitures comportent des équipements de sécurité. Il faut savoir estimer le coût et choisir le matériel le plus performant. C'est plus une démarche idéologique que scientifique.
En outre, si nous avons 130 ans de réserve d'uranium avec la génération 3, nous aurons 5 000 à 7 000 ans de réserve avec la génération 4. La question est donc vitale pour notre pays !
Faut-il responsabiliser entièrement l'exploitant ? Est-ce à l'État d'assurer la prise en charge ? Chacun d'entre nous ne doit-il pas cotiser – comme c'est le cas, par exemple, pour nos centres de secours ? Ces questions sont importantes. Ne réduisons pas le débat à la question binaire consistant à se demander si on continue le nucléaire ou si on l'arrête !
Le Japon renoue avec le nucléaire ; l'Allemagne se désengage des énergies renouvelables ; l'Inde, la Chine, les États-Unis développent la génération 4. Et la France va arrêter la science, stopper l'évolution !