Intervention de Denis Baupin

Réunion du 17 avril 2014 à 14h00
Commission d'enquête relative aux coûts passés, présents et futurs de la filière nucléaire, à la durée d'exploitation des réacteurs et à divers aspects économiques et financiers de la production et de la commercialisation de l'électricité nucléaire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDenis Baupin, rapporteur :

Cela ne m'a pas échappé. J'essaie néanmoins de ne pas interroger nos interlocuteurs sur des sujets sur lesquels ils n'ont pas travaillé.

S'agissant des 650 000 logements rénovés par an, je suppose que ce chiffre est une moyenne jusqu'à l'échéance. On peut en effet espérer un effet d'apprentissage et de montée en charge pour atteindre cet objectif. Malgré tout, est-il réaliste ?

Grâce aux 70 milliards d'euros par an que nous dépensons pour importer des énergies fossiles, le Qatar rachète par petits morceaux la France et la Russie achète l'Ukraine. Je considère que ce constat nous impose de revoir notre modèle économique afin de le rendre plus incitatif pour économiser de l'énergie, créer des emplois et conserver l'argent en France. Cela ne dit pas pour autant, j'en conviens, comment procéder.

L'épargne des Français comme les flux financiers représentent des montants très largement supérieurs aux besoins de financement de la transition énergétique. La question est de savoir comment rendre suffisamment attractif les placements afin de flécher l'argent dans cette direction.

Les propos sur l'évolution des comportements ne doivent pas laisser penser que l'on va restreindre la capacité des personnes à se déplacer. C'est la raison pour laquelle je vous ai interrompu au sujet de la mobilité motorisée. Ce n'est pas parce qu'il y a moins de véhicules que l'on se déplace moins dès lors qu'on est plus nombreux par véhicule.

Or, le rapport que j'ai présenté récemment pour l'office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques sur le véhicule écologique, montre que l'évolution comportementale que traduit l'utilisation des véhicules partagés est très significative, notamment dans les jeunes générations. Si cette évolution se confirme, elle peut modifier durablement le rapport au véhicule automobile sans qu'il soit le résultat d'une décision imposée d'en haut.

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