C'est une simple observation de bon sens : nous ne connaîtrons le coût ultime de démantèlement qu'à la fin des opérations. Partout dans le monde, les opérations de démantèlement n'en sont qu'à leur début. On peut malgré tout repérer, au fur et à mesure, les facteurs d'augmentation des coûts par rapport aux prévisions.
En 2012, certaines autorités nous ont fourni des éléments de comparaison ; par exemple, la Suisse, qui est engagée dans ce processus, a vu ses coûts augmenter au fur et à mesure des opérations. Reste que nous ne pouvons que nous doter d'une méthodologie nous permettant de faire apparaître les facteurs d'incertitude et laissant le champ à la discussion.
Vous m'avez également interrogé sur la faiblesse des effectifs de l'autorité administrative. À l'origine, cette dernière était effectivement extrêmement réduite en effectifs et en compétences, ce qui ne la mettait pas en mesure de remplir une de ses missions essentielles, qui est d'expertiser les évaluations réalisées sous la responsabilité des entreprises. Or ce n'est qu'en exploitant – notamment avec le concours de l'ASN – les méthodes utilisées par les entreprises que l'on peut, au terme d'un dialogue, faire évoluer les évaluations. Depuis, les effectifs ont été consolidés et le programme d'audits, qui lui permettra de se renforcer par une compétence de conseil extérieur, va être enfin lancé.